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Il faut donc reconnaître qu’il y a eu un art de l’Empire, et que cet art est dû à l’Empereur, tout autant, sinon plus, que l’art de la Renaissance est dû à Jules II, à Léon X ou à aucun des Mécènes de ce temps. Il n’a pas créé ses artistes, non plus que les Papes et les princes italiens n’ont créé les leurs, mais il a dirigé le peu de génie qu’il a trouvé autour de lui dans la voie où il pouvait le mieux déployer ses forces. Il ne lui a pas fixé de lois esthétiques, mais il l’a libéré. À cette école française, qu’il trouvait fourvoyée par les Allemands dans la superstition la plus pédantesque et la moins compréhensive qui fut jamais des formes et des héros antiques, il a dit: « Nous sommes là, nous autres ! » et cela suffit. Il l’a fait rentrer dans le siècle et en France. Commander le livre
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Le peuple français est un composé. C’est mieux qu’une race. C’est une nation. Unique en Europe, la conformation de la France se prêtait à tous les échanges de courants, ceux du sang, ceux des idées. La France est un isthme, une voie de grande communication entre le Nord et le Midi. Il y avait, avant la conquête romaine, de prodigieuses différences entre la colonie grecque de Marseille et les Cimbres d’entre Seine et Loire ou les Belges d’entre Meuse et Seine. D’autres éléments se sont ajoutés au cours des siècles. Le mélange s’est formé peu à peu, ne laissant qu’une heureuse diversité. De là viennent la richesse intellectuelle et morale de la France, son équilibre, son génie. Jacques Bainville Commander le livre
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« Ami Roland, sonnez votre olifant ; Charles, en train de franchir les défilés, l’entendra. Je vous assure que les Francs retourneront,— À Dieu ne plaise, lui répond Roland, Que jamais homme vivant puisse dire Que j’ai sonné du cor pour des païens ! Mes parents n’en auront pas de reproche. Quand je serai dans la grande bataille Je frapperai mille et sept cents coups, Vous verrez de Durandal l’acier sanglant, Les Français sont bons et frappent en braves ; La bataille est merveilleuse et pesante, Olivier et Roland s’y comportent très bien. L’archevêque y rend plus de mille coups, Les douze Pairs ne sont point en retard. Les païens meurent par cents et par mille. Qui ne s’enfuit ne peut échapper à la mort ; Qu’il le veuille ou non, il y termine sa vie. Les Français y perdent leurs meilleurs champions,Ils ne reverront plus leurs frères, ni leurs parents, Ni Charlemagne qui les attend aux défilés. En France, il y a une tempête extraordinaire Un orage de tonnerre et de vent, De la pluie et du grésil démesurément. Commander le livre
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Napoléon s’est merveilleusement acquitté de la seule mission qu’il eût reçue du ciel, celle de préparer le terrain pour un lointain avenir. Foudroyant symbole de l’égalité révolutionnaire et du droit souverain du génie, le soldat-roi résumait dans sa personne les idées même qu’il avait vaincues, et dont il aspirait la sève. Deux choses sont donc à distinguer dans Napoléon, deux choses qui donnent la clé de tant de jugements incohérents, de tant de contradictions apparentes : sa mission et sa politique, son œuvre et sa volonté. Par l’une, il marcha toujours vers le but assigné à sa vie, lors même que par l’autre il sembla vouloir s’en détourner. C’est pour cela que l’instinct du peuple l’absout dans ses fautes et le glorifie jusque dans ses abaissements. Le sceau de la Providence est sur cette tête ; elle est sacrée pour l’humanité tout entière. Commander le livre
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Cette biographie de Napoléon a été saluée pour le sérieux de ses sources et la qualité de son écriture. Jacques Bainville traite son sujet sans préjugés, dépassant la simple narration pour approfondir et analyser les événements. Le portrait qu’il fait de Napoléon est criant de vérité, aussi bien par son génie que par ses dérives. Une œuvre majeure à redécouvrir à l’occasion du Bicentenaire de la mort de l’Empereur. Commander le livre Napoléon