L’idée Russe

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Avec le XIXe siècle, le peuple russe, qui est longtemps demeuré à l’écart des grands courants culturels européens, prend conscience qu’il a quelque chose à apporter au monde. Les penseurs, méditant sur le destin et la vocation de la Russie, découvrent et actualisent ces valeurs longtemps méconnues. Une pensée originale naît qui révèle le dynamisme d’un peuple polarisé à l’extrême et enfermé dans ses contradictions.

En Russie, tout est quête et recherche, perpétuel dépassement ; la pensée revêt un caractère prophétique et eschatologique. Les pages que Berdiaev consacre à des penseurs et écrivains comme Tolstoï, Dostoïevski, Herzen, Léontiev, parmi d’autres, sont sur ce point particulièrement significatives. L’issue logique de l’Idée Russe, c’est le chaos mouvant, la révolution mondiale… Jusqu’au jour où, les forces du mal ayant été extirpées, viendra la transfiguration du monde et l’avènement de la Cité céleste.

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Description

nicolas berdiaev

Pourquoi lire L’Idée Russe de Nicolas Berdiaev ?

Nicolas Berdiaev offre une analyse profonde de l’âme russe, soulignant ses paradoxes et sa quête incessante de spiritualité. Son approche philosophique est enrichie par une compréhension de la culture russe et de ses influences historiques.

  • Dualité et contradictions de l’âme russe : Berdiaev souligne que l’âme russe est marquée par une profonde dualité, oscillant entre des tendances occidentales et orientales. Cette dualité se manifeste dans des oppositions internes telles que la liberté et le despotisme, la bonté et la cruauté, et l’individualisme et le collectivisme.
  • Mission spirituelle et prophétique de la Russie : L’auteur affirme que la Russie a une mission spirituelle unique dans le monde. Cette vocation se traduit par une quête de vérité absolue et une aspiration à l’infini. Berdiaev insiste sur l’importance de la foi et de l’amour dans la compréhension de l’identité russe.
  • Influence de la religion orthodoxe La religion orthodoxe joue un rôle central dans la formation de l’identité russe. Berdiaev explore comment l’orthodoxie russe, avec ses courants ascético-monacaux, cosmocentriques et anthropocentriques, a façonné la culture et la spiritualité russes.
  • L’impact des révolutions Les révolutions, en particulier la révolution soviétique, ont eu un impact profond sur l’âme russe. Berdiaev examine comment le communisme a déformé l’idée messianique russe, transformant les aspirations spirituelles en idéologies politiques. Commander le livre L’Idée Russe

Citations du livre L’Idée Russe

La complexité et les contradictions inhérentes à l’âme et à l’histoire russes ainsi que l’influence de la religion orthodoxe sur la culture et la spiritualité.

  • L’âme russe et ses contradictions

“Le peuple russe est polarisé à l’extrême, il réunit en lui les contraires. On peut tomber sous son charme comme en être profondément déçu, on peut toujours en attendre des surprises. Il peut susciter l’amour le plus fervent, comme la haine la plus implacable. Il provoque l’inquiétude des peuples de l’Occident.” (Page 6)​​

  • La mission spirituelle de la Russie

“Ce qui m’intéressera sera non pas tant de savoir ce qu’empiriquement la Russie a été, que de découvrir ce que le Créateur a voulu qu’elle soit, cerner la part intelligible du type national russe, de la vocation essentielle de la Russie.” (Page 6)​​

  • L’incommensurabilité de l’âme russe

“Il y a également une relation entre l’immensité sans bornes, l’incommensurabilité, l’infini de la terre, et l’infini de l’âme russe, entre sa géographie physique et spirituelle. L’âme russe, c’est la même étendue sans bornes, incommensurable, le même élan vers l’infini que dans la plaine russe, ces immenses territoires qui ont coûté tant de peine à conquérir et à organiser.” (Page 6)​​

  • L’idée de l’universalité en Russie

“La Russie qui possède en elle l’élément européen occidental aussi bien que l’élément oriental, doit, dans ce grand rapprochement, nécessairement jouer le rôle de l’intermédiaire qui arrêtera les funestes conséquences du choc.” (Page 59)​​

  • L’âme russe et son rapport à l’infini

 “Il est vain de vouloir comprendre la Russie, vain de la mesurer avec l’aune commune, Pays aux dimensions toutes particulières, La Russie ne peut être qu’un objet de foi.” (Page 6)​​

  • La Russie comme pays mystique

 “Pour comprendre la Russie il faut, en effet, faire appel aux vertus théologales : la Foi, l’Espérance et l’Amour.” (Page 6)​​

  • La culture russe et l’Occident

 “En Occident tout est beaucoup plus déterminé et organisé, tout est divisé en catégories, tout est prévisible. Il en est autrement du peuple russe qui, moins déterminé, plus tourné vers l’infini, ignore volontairement la division en catégories.” (Page 7)​​

  • Les contradictions de l’âme russe

“Les traits de caractère les plus opposés coexistent dans le peuple russe : despotisme, hypertrophie de l’État, et anarchisme, amour de la liberté ; cruauté, propension à la violence, et bonté, humanité, douceur ; ritualisme et recherche de la vérité ; individualisme, conscience aiguë de sa personnalité et collectivisme impersonnel ; nationalisme, chauvinisme et universalisme, foi en l’humanité ; eschatologie, messianisme et ritualisme extérieur ; recherche de Dieu et athéisme militant ; humilité et morgue ; esclavage et rébellion.” (Page 7)​​

  • La Russie et son caractère unique

“Il n’y a pas non plus en Russie de frontières sociales nettes, ni de classes bien définies. Ce pays n’a jamais été aristocratique dans le sens occidental, de même qu’il n’est pas devenu bourgeois.” (Page 7)​​

  • Les oppositions de l’âme russe

 “L’âme russe est née de deux éléments opposés : sa nature élémentaire païenne et dionysiaque et sa religion orthodoxe ascétique et monacale. (Page 7)

  • La Russie comme continent

 “La Russie, c’est tout un continent, elle relie deux mondes. Et dans l’âme russe, depuis toujours, se sont affrontés ces deux éléments : l’occidental et l’oriental.” (Page 7)​​

  • Les périodes de l’histoire russe

“L’histoire russe est caractérisée par l’absence de continuité. Contrairement à l’opinion des Slavophiles, elle est loin de former un tout organique. Cette histoire connaît déjà cinq périodes qui offrent chacune une image différente. Il y a la Russie de Kiev, la Russie sous le joug tartare, la Russie moscovite, la Russie de Pierre le Grand et la Russie soviétique et il est possible qu’il y ait encore une Russie nouvelle.” (Page 8)​​

  • Vision des penseurs russes du XIXe siècle

“Les penseurs du XIXe siècle, méditant sur le destin et la vocation de la Russie, insistaient sur le fait que cette potentialité, cette non-expression, non-actualisation des forces du peuple russe est précisément le gage de sa grandeur future.” (Page 8)​​

  • Le mysticisme en Russie

“L’histoire russe repose sur la foi orthodoxe, celle de l’Europe occidentale sur la foi catholique. Or le rationalisme, ce péché mortel de l’Occident, est déjà ancré dans le catholicisme.” (Page 51)​​

  • La Russie et l’Europe

 “Pour un Russe, l’Europe est aussi chère que la Russie ; chaque pierre lui en est douce et précieuse. L’Europe autant que la Russie a été une patrie pour nous. Oh ! même davantage ! On ne peut aimer la Russie plus que je ne le fais, mais je ne me suis jamais reproché le fait que Venise, Rome, Paris, les trésors de leur science et de leur art et toute leur histoire me soient plus chers que la Russie.” (Page 76)​​

  • Les influences orientales et occidentales en Russie

“Dans l’Orthodoxie russe on peut distinguer trois courants souvent entremêlés : un courant de tradition ascético-monacale, illustré par la Philocalie, un courant cosmocentrique décelant les énergies divines dans le monde créé et orienté vers la transfiguration du monde, illustré par la ‘sophiologie’, et un courant anthropocentrique, historico-philosophique et eschatologique attaché à l’activité de l’homme dans la nature et la société.” (Page 232)​​

  • La mission spirituelle de la Russie

“Les Russes pensaient que la Russie est un pays à part, ayant une vocation spéciale… Mais l’important n’est pas la Russie en elle-même mais ce qu’elle peut apporter au monde, c’est-à-dire, avant tout la fraternité et la liberté de l’esprit.” (Page 233)​​

  • Le destin tragique de la Russie

“Le fait que la Russie a été si vaste n’est pas seulement une chance et un bien pour son peuple mais aussi la cause de son destin tragique.” (Page 233)​​

  • L’âme russe marquée par la souffrance

 “L’âme populaire russe a eu pour nourriture spirituelle non pas tant un enseignement doctrinal ou des sermons mais surtout la liturgie, une tradition chrétienne de la charité chrétienne qui a pénétré au plus profond de son âme.” (Page 233)​​

  • La Russie et la liberté

“Les Russes ne sont pas préoccupés par le royaume de ce monde, ni par la volonté de puissance, et ils ne sont pas par nature impérialistes, ils n’aiment pas gouverner ; les Slavophiles avaient raison de le souligner. Et malgré cela c’est un peuple colonisateur qui a un don de colonisation et qui a créé l’état le plus grandiose du monde.” (Page 233)​​

  • La vocation spirituelle de la Russie selon Berdiaev

 “L’idée de « Moscou-Troisième Rome », comme celle de « Moscou-Troisième Internationale », sont un reflet du messianisme russe mais un reflet déformé. Il n’y a pas, je crois, de peuple au monde alliant en son histoire tant d’incompatibilités.” (Page 233)​​

  • Le rôle de la révolution russe

“Le communisme russe est une déformation de l’idée messianique russe. Il proclame que la lumière venue d’Orient illuminera les ténèbres de l’Occident bourgeois.” (Page 268)​​