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L’Athos ! Le mot avait eu sur mon imagination d’enfant une puissance de magie. Dans mes rêves d’adolescent, le pèlerinage à l’Athos prenait les allures fantastiques d’une visite en des régions de mirage. Je ne savais point alors que la grande Madone du Ciel a seule droit de cité en la montagne sainte. L’Athos de mes songes surgissait, à l’appel de ma pensée, d’une mer bleu sombre, pareil à un gigantesque bastion de granit, aux pentes vertigineuses, aux parois très lisses, sur lequel, seul, un miracle du Ciel avait permis aux moines de se fixer. Et voici qu’aujourd’hui, fête de tous les saints, annonciatrice de l’hiver, le vieil Athos, drapé en son manteau automnal de grisailles ouaté de floconneuses brumes, se montre à mes yeux de dévot dans sa hiératique majesté de gardien éternel, veillant sur la cité sainte. Commander le livre
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Bernard, supérieur de l’abbaye de Clairvaux, né en 1090 à Fontaine-lès-Dijon et mort le 20 août 1153. Directeur de conscience et important promoteur de l’ordre cistercien, il recherche l’amour du Christ par la mortification la plus dure. Il fait preuve, toute sa vie, d’une activité inlassable pour instruire ses moines, pour émouvoir et entraîner les foules, pour élaborer un dogme militant que son ordre et toute l’Église catholique mettront en œuvre.
C’est aussi un conservateur, qui fustige les mutations de son époque, marquée par une profonde transformation de l’économie, de la société et du pouvoir politique. Mort en 1153, il est canonisé dès 1174 et devient ainsi saint Bernard de Clairvaux. Il est déclaré Docteur de l’Église catholique en 1830 par le pape Pie VIII. Avec son Éloge de la Nouvelle Chevalerie il dresse ici le portrait des Templiers et leur mission, une chevalerie destinée à défendre les lieux saints et la justice. Commander le livre Éloge de la Nouvelle Chevalerie
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Parmi les grandes figures du moyen âge, il en est peu dont l’étude soit plus propre que celle de saint Bernard à dissiper certains préjugés chers à l’esprit moderne. Qu’y a-t-il, en effet, de plus déconcertant pour celui-ci que de voir un pur contemplatif, qui a toujours voulu être et demeurer tel, appelé à jouer un rôle prépondérant dans la conduite des affaires de l’Église et de l’État, et réussissant souvent là où avait échoué toute la prudence des politiques et des diplomates de profession ? Quoi de plus surprenant et même de plus paradoxal, suivant la façon ordinaire de juger les choses, qu’un mystique qui n’éprouve que du dédain pour ce qu’il appelle « les arguties de Platon et les finesses d’Aristote », et qui triomphe cependant sans peine des plus subtils dialecticiens de son temps ? Toute la vie de saint Bernard pourrait sembler destinée à montrer, par un exemple éclatant, qu’il existe, pour résoudre les problèmes de l’ordre intellectuel et même de l’ordre pratique, des moyens tout autres que ceux qu’on s’est habitué depuis trop longtemps à considérer comme seuls efficaces, sans doute parce qu’ils sont seuls à la portée d’une sagesse purement humaine, qui n’est pas même l’ombre de la vraie sagesse. Commander le livre
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En dehors de l’eau et du lait, toutes les boissons avec lesquelles l’homme apaise sa soif sont des produits de son industrie. L’usage des boissons fermentées apparaît aussitôt que les hommes commencent à se réunir en sociétés. La bière : une infusion de malt et de houblon fermentée est, aussi bien que le vin, une boisson spiritueuse d’origine végétale, le « vin d’orge, » comme la nommaient les anciens. L’emploi du houblon, qui a pour but d’aromatiser la bière et d’en faciliter la conservation, date de la fin du XIe siècle : c’est à des moines allemands qu’en revient l’idée originale. Commander le livre